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 Féminisme et religion

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babebibobu
vava
zasticot
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MessageSujet: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 16:00

Pensez vous que féminisme et religion soient compatibles ?
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zasticot
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 17:14

Minipoussin tu es vraiment en manque de débat lol !

Pour moi féminisme et religion, c’est complètement incompatible.

Dans la religion chrétienne, la femme est souvent associée aux pêchés, elle est la tentatrice, la séduction, le serpent. Dans toutes les religions, le rôle de la femme c’est ferme là, fais des gosses et à bouffer. Là où les femmes ont le moins de liberté, où elles ne sont même pas considéré comme des êtres à part entière c’est dans des pays où le poids de la religion est énorme. Et puis le féminisme ne tue personne, la religion ça tue tous les jours. Après cela passe peut être chez moi par une méconnaissance de la religion peu importe, j’ai vu et entendu comme certains l’appliquer et cela me fou hors de moi. Lol Suis désolée je suis fâchée avec la religion lol.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 17:18

Je pense tout à fait comme toi mais j'ai déjà remarqué par ailleurs que cette position choquait.

J'ai un peu de mal avec les bouquins qui sortent type "féministe et musulmane" etc ... parce que pour moi les deux ne sont pas compatibles ( et c'est valable pour toutes les religions ).
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vava
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 17:31

Ouep j'suis entierement d'accord avec vous

je connais pas une seule religion ou la femme est l'egale de l'homme et ou elle est reconnu comme etre a part entiere et non pas comme un "objet" entierement dévoué a l'homme.
(il me semble bien que y a meme certaines religions ou la femme n'a pas le droit de la pratiquer)
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babebibobu
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babebibobu


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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 19:15

Ouh làààààààààà... vaste sujet. hein

Je ne vais pas m'y lancer maintenant, mais faudrait que je me penche là dessus, c'est intéressant.

J'élargis par ailleurs le débat (si Minipouss veut bien et n'y voit pas un flood de son topic):
Lez et croyante, c'est compatible, selon vous?
(et celle qui répond qu'on ne peut pas cumuler les handicaps, elle fait 20 pompes! mdr) MDR2
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mariacallas
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mariacallas


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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 19:42

Tout a fait cumulable Babe ... tout depend de ce que l'on met derriere "religion" a mon avis ... et pour avoir pas mal roulé ma bosse sur les chemins tortueux des confessions en tous genres ...
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 30 Nov - 20:52

Pour moi c'est pas compatible non plus.

Après, je fais une distinction entre une croyance, un certain héritage culturel ou moral ( je suis moi même d'origine catholique + baptisée, j'ai fait mes deux communions, j'ai été chez les scouts et je suis allée à l'aumônerie jusqu'à l'âge de quinze ans ) , et le fait de se reconnaître d'une religion.

Le fait de croire en quelque chose est compatible avec tout...mais allier la reconnaissance d'une religion avec féminisme ou lesbiannisme, si cela existe, me semble totalement incohérent/paradoxal. Le reste c'est du bricolage et des petits arrangements avec la religion mais à partir du moment où on remet en cause un élement de cette religion, j'ai du mal à comprendre que l'on élargisse pas le champ des remises en cause aux autres sujets...
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 1:14

euh.. on vote où ?



Je découvre le topic et j'ai très envie de répondre à la question : lez
et croyante ? et je réponds oui, complètement.. D'ailleurs si vous avez
eu l'occasion de lire le Code Da Vnci, en fond sonore il y a tout un
descriptif lequel nous rappelle ce qu'étaient les religions avant la
mainmise de ces messieurs sur les églises, ainsi que la présence quasi
universelle de la divinité au féminin.. d'où l'idée aussi qu'on puisse
être et féministe et lesbienne et très en demande de réponses par
rapport aux aspirations spirituelles de tout un chacune lesquelles
selon sa sensibilité, sont parfaitement légitimes..



ne dit-on pas : God save the Queer ? :p
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 2:00

Attention à ne pas encore une fois tout mélanger, car il y a deux questions qui sont totalement différentes:
1) peut-on être féministe et croyante: ce me semble
bien difficile surtout avec les religions occidentales actuelles issues du judaïsme.
2) peut-on être lez et croyante : oui bien évidemment puisque rien ne l'interdit (sauf si c'est la femme du voisin) mais la seule condition c'est de vivre son saphisme en cachette.
Si les religions anciennes et extrême-orientales donnent une place prépondérante à la femme il n'en n'est rien dans les religions occidentales. Exemple dans la religion catholique il n'y a, dans le Nouveau Testament, que Marie qui symbolise la poule pondeuse et Marie-Madeleine la putain, c'est assez révélateur non?
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 2:14

J'établirais encore d'autres catégories :

-Peut on être féministe et se reconnaître d'une religion : non
- Peut on être lesbienne et se reconnaître d'une religion : non
- Peut on être féministe et / ou lesbienne et croyante : oui

La croyance...si c'est comme "je crois aux fantômes et aux petits hommes verts" , ça peut être tout et n'importe quoi, alors pourquoi pas croire en un dieu ou toute autre chose. Ce qui me gêne c'est davantage la "religion" en tant qu'institution.
Bien sûr, en pratique, je connais des lesbiennes catholiques ou autre...mais pour moi cela revient soit à trouver une justification au fait de se renier soi même et c'est extrêmement grave, soit c'est du bricolage, des petits arrangements ( alors je prends ça, je laisse ça, un peu de ci, un peu de ça mais j'enlève ce qui me dérange etc...) dans ce cas là, pourquoi ne pas simplement "croire" plutôt qu'accepter, en se reconnaissant d'une chapelle, de renforcer le pouvoir de celle ci , et par là, la pression qu'elle fait peser sur les autres ?
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 14:04

Citation :
peut-on être féministe et croyante: ce me semble
bien difficile surtout avec les religions occidentales actuelles issues du judaïsme.

ton opinion me semble bien catégorique.. une simple recherche avec google te montre qu'il existe une foultitude de congrégations juives féministes.
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Kensei
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 16:42

Il ne faut pas confondre la foi et la religion. On peut croire en Dieu et rejeter les dogmes de l'Eglise (ou des imams, ou etc, etc). Je connais quelques lesbiennes dans ce cas (pas moi, parce que je suis athée, donc le cas ne se pose pas).
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyDim 31 Déc - 20:35

nocom a écrit:

ton opinion me semble bien catégorique.. une simple recherche avec google te montre qu'il existe une foultitude de congrégations juives féministes.

Une majorité de gens ne sont pas dérangés par leurs incohérences ou du moins comme je disais, ils font leurs petits arrangements avec la relgion mais je ne sais pas si cela sert vraiment "les femmes" dans leur ensemble, alors peut on parler de féminisme ?
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyMer 3 Jan - 0:04

Pour Kensei: je n'attaquais pas spécialement le judaïsme, et pour cause.
J'ai écrit :"les religions occidentales issues du judaïsme" ce qui est le cas des religions chrétiennes( catholique, protestante, orthodoxe, évangéliste etc...) et bien évidemment de la religion musulmane, la petite dernière.
Toutes ont hérité de cette relégation de la femme au simple rôle de "reproductrice", de gardienne du foyer ou bien alors de vilaine prostituée.
Bien sûr il y a heureusement des femmes dans toutes ces religions qui refusent totalement ce statut.
J'ai personnellement quelques amies musulmanes qui se battent en terre arabe pour leur liberté.
Ta remarque sur foi et religion est tout à fait pertinente.
Nous croyons toutes et tous en quelque chose.
Etant comme toi athée, moi je crois en l'être humain unique et libre.

Et pour rire un peu je citerai Brassens qui dit dans sa chanson « Le mécréant »

"Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?

J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier

Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical

" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "


Il n’y a aucune religion qui interdise d’être lesbienne puisque la « chose » n’est même pas concevable à l’origine.
Mais je dois dire que j’ai eu quelques « tendres amies » qui allaient à la messe le matin mais me rejoignaient au lit à l’heure des vêpres. D’autres encore me quittaient pour les « matines » et me retrouvaient à « l’angélus » après une journée parfaitement catholique, apostolique et romaine.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Une horrible pécheresse selon Paul-Emile Bécat
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Kensei
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyMer 3 Jan - 9:53

Cleis a écrit:
Pour Kensei: je n'attaquais pas spécialement le judaïsme, et pour cause.
C'était pas moi la remarque sur le judaïsme, mais Nocom ! :wink:

Cleis a écrit:
Etant comme toi athée, moi je crois en l'être humain unique et libre.
Certes, mais quand je parlais de foi, je parlais de foi en Dieu. Les amies lesbiennes dont je parlais (des scientifiques de surcroit !) croient en Dieu, un Dieu non-interventionniste qui laisse le libre-arbitre à l'Homme, et rejettent les dogmes stupides de l'Eglise catholique qui sont proprement humains.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 4 Jan - 0:55

Donc mea culpa, mea maxima culpa Kensei, et j'espère que Nocom retrouvera ce message.
Oui pourquoi pas un dieu à la manière de tes amies, une sorte de croyance déiste.
Le fait qu'elles soient scientifiques ne change rien car une telle croyance, à mon avis, procède plus de l’affectivité que d’un raisonnement logique.
Je n’ai toutefois rien contre, dans la mesure où la liberté de chacun est respectée et tout prosélitisme exclu.
Par contre je n’ai pas très bien saisi ta dernière phrase, est-ce que tu veux dire que la religion catholique est une sorte de salmigondis faite par et pour les hommes ?
Si c’est le cas tu as tout à fait raison.
Je ne sais plus qui a écrit : « l’homme fit dieu à son image pour mieux s’adorer ». C’est bien le cas !
Pour en revenir à la question du départ, dans le cas de tes amies il est facile d’être lesbienne en accord avec leur croyance et qui plus est d’être féministe.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 4 Jan - 1:44

moi je veux bien qu'on dise que la foi tient plus de l'affectif que de
la logique.. ça me semble respectueux ; malheureusement jusque là j'ai
beaucoup plus entendu dire que les gens qui croient dans un Créateur
omnipotent et universel sont des idiots.. et j'en ai même trouvé
d'autres pour leur démontrer par des raisonnements logiques toute la
bêtise humaine, laquelle consiste à plus suivre son affect que sa
logique.. ce qui en soi, n'est pas très fute fute non plus (de mon avis
tout tout personnel).



Enfin bref, je dirais juste que de dire que les lesbiennes qui
optent pour une religion édulcorée manquent de crédibilité est à mon
sens dangereux : c'est reconnaître beaucoup plus de légitimité qu'elles
n'en méritent aux religions qui ont le monopole de la foi et de
l'homophobie.. ;)

A partir du moment où une personne a des aspirations spirituelles,
métaphysiques ou même mystiques, elle devrait être libre de choisir
l'exutoire qui lui semble le plus à même de lui permettre de trouver
l'harmonie non ?
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 4 Jan - 2:10

nocom a écrit:

Enfin bref, je dirais juste que de dire que les lesbiennes qui
optent pour une religion édulcorée manquent de crédibilité est à mon
sens dangereux : c'est reconnaître beaucoup plus de légitimité qu'elles
n'en méritent aux religions qui ont le monopole de la foi et de
l'homophobie.. ;)

A partir du moment où une personne a des aspirations spirituelles,
métaphysiques ou même mystiques, elle devrait être libre de choisir
l'exutoire qui lui semble le plus à même de lui permettre de trouver
l'harmonie non ?

Ce qui est dangereux à mon sens c'est justement la légitimité que l'on donne aux religions. En l'occurence, quand on se dit soi même catholique , musulmane, juive etc , on ne se contente pas de dire "je crois en un dieu" , on reconnaît par cette qualification les préceptes de cette religion.
Cela entend, en plus de la foi, un certain nombre de règles, de "lois" , de conception du bien et du mal , de repartition des rôles de l'homme et de la femme, d'une autorité religieuse etc.
A partir du moment où une autorité religieuse balance "ceci est la vérité , ceci est le bon chemin blablabla" et que , comme on est pas d'accord avec ci ou ça, on fait "à la carte" ...c'est une remise en cause de la religion en elle même. A partir du moment où on remet en cause cette religion...toutes les règles peuvent donc logiquement être remises en cause et on obtient des règles personnelles.
Pourquoi alors tout simplement ne pas dire : je crois en quelque chose, je pense ci ou ça, plutôt que se reconnaître d'une religion et donc en renforcer les institutions ?

C'est cela qui donne de la force et de la puissance aux fameuses religions homophobes, sexistes, intolérantes et j'en passe.

Que quelqu'un soit à la recherche de réponses à ses questions, qu'il soit en recherche d'une pensée d'ensemble cohérente ou d'un guide de vie, n'a en soi rien de négatif. Ce qui me gêne plus, c'est lorsque le domaine religion "déborde" de là, lorsqu'il y a pensée commune se reposant sur telles ou telles règles qui seraient bonnes à appliquer de façon générale...ce qui me gêne c'est quand une vérité personnelle doit devenir une vérité générale.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 4 Jan - 13:32

Citation :
Ce qui est dangereux à mon sens c'est justement
la légitimité que l'on donne aux religions. En l'occurence, quand on se
dit soi même catholique , musulmane, juive etc , on ne se contente pas
de dire "je crois en un dieu" , on reconnaît par cette qualification
les préceptes de cette religion.
Cela entend, en plus de la foi, un
certain nombre de règles, de "lois" , de conception du bien et du mal ,
de repartition des rôles de l'homme et de la femme, d'une autorité
religieuse etc.
A partir du moment où une autorité religieuse
balance "ceci est la vérité , ceci est le bon chemin blablabla" et que
, comme on est pas d'accord avec ci ou ça, on fait "à la carte"
...c'est une remise en cause de la religion en elle même.



Oui mais.. ;-) toutes les religions n'ont pas la même conception de
l'autorité. Il y a beaucoup de religions qui ont plus un mode de
décision plus communautaire que hiérarchique. Ensuite s'agissant du
dogme : il existe aussi des religions où personne n'est déifié ou
imposé en tant que souverain afin d'imposer de manière despotique sa
vision de la chose en délivrant une vérité absolue. Il existe des
religions où toutes les opinions comptent.. Maintenant la religion a
parfois aussi un rôle identitaire et/ou culturel, d'où l'intérêt de
s'en réclamer globalement.



Bref en résumé : mettons qu'un ensemble adhère à un texte X qui soit la
guide line d'une religion.. Certaines religions vont en donner une
interprétation exhaustive, ce qui est despotique, d'autres vont
admettre que toutes les opinions comptent et pratiquent comme ils
l'entendent dès lors que le respect du vivant demeure seul principe absolu.



C'est dommage de voir le monde à travers le prisme chrétien.. les
indiens d'Amérique sont fascinants, les religions en Inde sont
fascinantes, les mythes primitifs chinois, scandinaves..
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyJeu 4 Jan - 13:43

Une communauté de pensée où aucune pensée ne domine et où chacun à égalitairement la parole...je demande à voir.
Le problème c'est toujours le passage de la théorie à la pratique, et il est le même quelque soit la religion.
Même les courants bouddhistes mènent à des groupements sectaires...il y a quasiment toujours à un moment la création de textes et de rituels communs. Cela peut mener à des réflexions intéressantes mais mène souvent aux mêmes écueils.
Je pense également que l'on peut avoir une pensée libre tout en s'intéressant à différents modes de réflexions/fonctionnement , y compris les religions...qui, au delà de leurs dogmes divers sont les plus grandes génératrices de culture connues.

Si je parle au travers du prisme des grandes religions monothéistes c'est bien parce que ce sont elles qui ont une réelle influence mondiale sur la société. Ce sont elles qui sont puissantes et qui pèsent...
Personnellement, je serais plutôt pour penser qu'il devrait y avoir autant de religions que d'hommes et dans ce cas précis...effectivement il n'y aurait aucun problème.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyVen 5 Jan - 1:23

Je crois qu’il est important de dire que nos religions à la mode en plus du fait qu’elles sont monothéistes sont toutes des religions du Livre, la bible, la thora, le nouveau testament, le coran. Toutes sont issues des Tables de la Loi donner par dieu à Moïse.
C’est à dire, comme cela a été écrit, que toutes imposent à leurs participants une règle, un dogme. Et définissent une fois pour toutes ce qui est bien et ce qui est mal. Dans aucune je n'ai trouvé trace d'une quelconque reconnaissance ou du moins acceptation de l'homosexualité.....?
Le bouddhisme n’a pas de véritable texte sacré mais il n’empêche qu’il a une sorte de prophète Siddhârta Bouddha ayant reçu « l’illumination » (what’s that ?) et qui choisi Bénarès pour nous pondre un sermon qu’un « autre » nous avait fait quelques 300 ans avant sur le mont des Oliviers.
Bref pour moi tout cela est à mettre dans le même panier : domination, pouvoir, exploitation des « pauvres en esprit » et puis aussi des femmes. Alors excusez-moi de préférer à toutes ces utopies dévastatrices les croyances anciennes.
Pardon de me répéter mais voici ce que j’ai écrit dans « La vie de Sappho » et qui je crois résume assez bien mon rejet viscéral des religions modernes.

« Les Grecs n'étaient pas dévoués à leurs mythes avec la foi aveugle exigée par les religions moyenne- orientales. Ils les tiennent exactement pour ce qu'ils sont : symbolisme et allégories.
A l’inverse des systèmes religieux contemporains, la mythologie grecque n’est pas basée sur la croyance aveugle et dominatrice mais plus sur la réflexion et l’intellect. D’autre part la liturgie est assez souple et chacun accommode sa croyance à condition de respecter les Dieux.
De plus cette religion, si on peut l’appeler ainsi, n’est pas mortifère mais est plus basée sur la vie, la joie et le bonheur d’être sur terre. En fait, on croit en des mythes, on les vénère, mais on sait que ce sont uniquement des mythes à valeur surtout symbolique.
Autre caractéristique : la place de la femme dans cette religion est prépondérante, tant dans la représentation du mythe que par le fait que les dieux et les déesses se marient et font des enfants, mais aussi elle donne aux déesses une grande indépendance dans leur comportement.
Les femmes dans la mythologie grecque jouent des premiers rôles d'une grande importance, chargés de significations profondes : Athéna, déesse de la Pensée, des Arts et des Sciences, et puis parfois de la Guerre, Aphrodite, déesse de la Beauté et de l’Amour, Déméter, déesse des Moissons etc……


Conclusion : Cleïs n’a « ni dieu, ni maître » car elle n’est « ni pute, ni soumise ».
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyVen 5 Jan - 1:33

j'avoue que je ne comprends pas trop ta conclusion.. les croyantes
seraient-elles pauvres d'esprit ? des putes ? des soumises ? tu l'as
dit ou tu ne l'as pas dit ? eeet c'est amusant de crier haut et fort
que l'on ne se soumet à aucun dogme tandis que le propos est quant à
lui aussi catégorique..



ps : j'ai lu avec grand intérêt tes écrits relatifs à Sapphô.. dommage
que tu ne cite pas là le passage relatif au gycénée grec belle image
que les cultes grecs ont du respect des femmes ;-)
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyVen 5 Jan - 2:26

Nocom, d'abord merci de l'intérêt que tu as porté à mes modestes écrits sur Sappho.

Je crois y avoir largement développé l'incontestable machisme de la société gresque et le comportement des hommes à l'égard des femmes. Notons quand même au passage qu'il n'est pas pire que ce que nous avons subi par la suite.

Mais ce n'est pas la question du sujet traité. Içi nous parlons de religion et de la place de la femme dans ses croyance et ses dogmes et il faut bien admettre que si le grec lambda imposé à sa femme le gynécée, la femme avait une place prépondérante dans le culte.
Que veux-tu les hommes ont en plus tendance à accomoder leur croyance à ce qui les arrange : il n'est dans aucune sourate du coran question du port du voile....!

Quant à ma conclusion ce n'était pas un jugement j'ai seulement fait allusion à un passage de l'Evangile qui dit : "heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux leur appartient" ce qui concerne aussi bien les femmes que les hommes et ce n'est pas moi qui le dit...!
Non je ne pense pas que les "croyantes" soient des "putes" ou des "soumises"
mais je dis que les religions, elles, les classent obligatoirement dans l'une ou l'autre de ces catégories: elles doivent être mére de famille ou prostituées pas d'autre solution. Or moi, en tant que femme et en tant que lesbienne je refuse cette alternative.

J'exprime parfois mes idées avec une certaine violence c'est vrai mais sache, amie, que je ne juge jamais les personnes mais seulement les idées.
De plus mon amour inconditonnel de la liberté fait que je professe que chacun est libre de faire ce que bon lui semble et de croire ce qu'il veut, à la seule condition qu'il ne l'impose pas aux autres.

Coquine, tu n'as pas exprimé totalement le fond de ta pensée mais j'ai trés bien compris:
Eh oui "ne pas avoir de principe c'est encore un principe !"
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyMer 13 Juin - 17:25

Religions, femmes et fondamentalismes

par Michèle Vianès, présidente de Regards de femmes

Présidente de l’association Regards de femmes, l’auteure a fait cette intervention à un séminaire du Lobby européen des femmes et Deutscher Frauenrat, 18 mai 2007 à Potsdam.

Partout, dans l’espace et dans le temps, on observe les rapports de hiérarchie patriarcale et d’assujettissement des femmes. Quel est le poids des religions, clé du symbolique, dans la formation et le maintien de cette hiérarchie ?
Les religions ont été fixées par des hommes, pour les hommes. Les textes sacrés, transcrits, étudiés, commentés le furent aussi par ces mêmes hommes qui, pendant des siècles, eurent le monopole de l’accès à la culture. Les femmes, constatant aujourd’hui que leur place dans les religions est secondaire par rapport aux hommes, alors que leur rôle dans la transmission est primordial, expriment la volonté soit de s’émanciper des religions soit de réinterpréter les textes afin de mettre en place un partage égal du masculin et du féminin dans les institutions, les rituels, les enseignements et la parole théologiques.
Il n’est pas question ici de faire un état comparatif des religions et encore moins leur exégèse, mais simplement de dégager les constantes misogynes qui ont abouti à la discrimination des femmes dans toutes les religions et d’étudier la manière dont les hommes et les Etats utilisent les religions pour posséder le corps et l’esprit des femmes.

Pour apporter des éléments de réponse, je vais organiser ma contribution en trois (3) parties :
1. Construction de la hiérarchie patriarcale
Comment et pourquoi se sont construits ces rapports hiérarchiques ? Pourquoi les femmes les ont-elles acceptés ?
2. Emancipation des femmes
Comment de manière individuelle puis collective cette hiérarchie a-t-elle été dénoncée ? Les combats des féministes au XIX° et au XX° siècle vers l’émancipation des femmes leur indépendance par rapport au cléricalisme, la femme devient une personne dont le consentement importe.
3. Instrumentalisation des religions par les fondamentalistes
Les tentatives de régression des droits des femmes en instrumentalisant les religions pour conserver les 3 sanctuaires religieux, politique et militaire du pouvoir masculin.

1. Construction de la hiérarchie patriarcale

Depuis les origines de l’humanité, les religions ont mis en place la hiérarchie hommes/femmes. Les hommes ont cherché à expliquer la création du monde, à proposer des réponses à la question fondamentale : Pourquoi les femmes ont-elles le pouvoir exorbitant de donner naissance aussi bien à des filles qu’à des garçons, pourquoi les hommes doivent-ils nécessairement passer par une femme pour se reproduire à l’identique ?
Pour que la race des hommes se perpétue, les hommes doivent avoir à leur disposition une femme qui leur donnera des fils. Le désir d’immortalité les conduira à rendre un culte à leurs aïeux, de père en fils, donc de contrôler que leurs fils soient bien les leurs.
Des philosophes grecs ont théorisé l’infériorité des femmes, le droit romain a légalisé la subordination des femmes.
Toutes les explications avancées montraient la nécessité de s’approprier des femmes et de pouvoir les maintenir à disposition dans leur fonction de reproduction. La femme n’est qu’un réceptacle. Pour Aristote, « un rapport est réussi si la semence impose le masculin ». Donc la naissance d’une fille signe l’échec de l’homme. Voilà pourquoi la valorisation de l’homme s’est imposée, voilà pourquoi encore aujourd’hui on observe les infanticides concernant les petites filles.
La place des femmes dans les discours philosophiques grecs : classer la différence sexuelle en rapport avec d’autres types de différences, pour mieux relever les incapacités des femmes. En Grèce, à Rome, les femmes sont des « mineures sous la tutelle d’un maître » (Maurice Sartre). L’incapacité des femmes à transmettre la légitimité, l’ordre successoral est premier par rapport à toutes les incapacités féminines. L’exclusion de la fonction à délibérer au nom d’autrui et pour les autres, donc l’exclusion de la représentation de l’universel, a exclu les femmes du pouvoir politique. Le code Napoléon n’a rien inventé ! À Rome, l’incapacité des femmes à sacrifier, le refus de la visibilité des femmes aux côtés des dieux, interdiction des lieux sacrés sous prétexte d’impuretés a entraîné la diabolisation et les tabous qui ont justifié l’exclusion des femmes du pouvoir religieux.
Les grandes religions monothéistes font de la hiérarchie H/F l’ordre d’une Nature voulue et créée par Dieu. Comment les femmes peuvent-elles accoucher de cette perfection humaine qu’est le spécimen mâle de l’humanité ?
Mais cette infériorité ne se constate pas seulement dans le monde méditerranéen.
Traditions et religions ont « expliqué » les incapacités des femmes en faisant appel à la Nature. Elles ont interprété des faits biologiques, le premier d’entre eux étant le sang menstruel. Là va s’ouvrir le registre du pur et de l’impur, permettant de jouer sur toute la gamme du licite et de l’illicite, du permis et de l’interdit.
Pour le bouddhisme, menstrues et sang de l’accouchement condamnaient les femmes à tomber dans un enfer spécifique : l’Etang de Sang dont elles ne pouvaient échapper qu’après certains rites exécutés par des prêtres, moyennant finances.
Les femmes vont être dans le même temps intellectuellement stérilisées par une masse d’obligations ridicules et tatillonnes (interdits alimentaires, tâches domestiques ritualisées, etc.).
Femmes impures, femmes domestiques, femmes tentatrices : il va falloir cacher la femme. La matérialisation d’espaces séparés est également une constante : espace privé dévolu aux femmes, espace public aux hommes, mais également séparation (sexe et section appartiennent à la même famille de mots) dans les espaces communs : mehitsah : rideau dans le grand temple de Jérusalem, hijab séparation entre les femmes de Mahomet et les solliciteurs venus demander conseil au prophète ou sur elle-même, dans l’espace public le voile afin que, même dehors, elles soient dedans.
Séparer, rendre invisibles les femmes, mais les louer en tant que mère ou épouses vertueuses, et surtout en faire des servantes obéissantes. Toutes les religions considèrent que les hommes subviennent aux besoins matériels de ces pauvres femmes en échange de services domestiques, sexuels et maternels.

2. Emancipation des femmes

Des hommes et des femmes ont dénoncé cette sujétion, de manière singulière d’abord puis collective.
Deux grands courants fondateurs de l’émancipation des femmes :

a) La Réforme
L’espace ouvert par la Réforme préconisant la lecture individuelle de la Bible a été une première bouffée d’oxygène grâce à l’alphabétisation des filles, l’accès direct aux textes fondateurs, à la connaissance et à la réflexion.
Les femmes des pays protestants d’Europe du Nord ont initié la longue marche vers l’égalité hommes/femmes. C’est paradoxal par rapport aux théories traditionalistes misogynes de Luther et Calvin, mais l’ouverture du protestantisme à la parole des femmes, les différentes fonctions dévolues aux femmes des pasteurs vont permettre la naissance du féminisme protestant au XIX° siècle.
Démontrant a contrario les paroles de Paul de Tarse « Que les femmes se taisent dans les Assemblées ». Dès que les femmes ont pu parler dans les assemblées, elles n’ont plus accepté d’être « soumises à leurs maris », comme le préconisait Luther.

b) La Révolution française
Héritière des Lumières, « la révolution est le moment historique de la découverte par la civilisation occidentale que les femmes peuvent avoir une place dans la cité, et non plus simplement dans l’ordre domestique » (Elisabeth Sledziewski).
Affirmer que le passé n’est pas immuable et l’avenir différent du présent légitime un espace de revendications pour celles qui refusent d’être soumises parce que femmes. Reconnaître le statut d’individus aux uns entraîne qu’il le soit à tous « quels que soient leur religion, leur couleur ou leur sexe » (Condorcet).
Condorcet affirme (1790) que l’instruction doit être commune aux hommes et aux femmes, publique, laïque et gratuite. Et surtout que les hommes ne peuvent être libres et égaux si la moitié du genre humain n’est pas libérée de ses entraves séculaires. Il dénonce le rôle des prêtres : en soumettant la sexualité et l’esprit des femmes à une autorité qu’on ne leur demande pas de comprendre, ils les préparent à la servitude forcée ou volontaire.
Les lois de Septembre 1792 établissent la laïcisation de l’Etat civil et le divorce : la femme peut choisir son mari et le quitter, les deux époux sont traités à égalité. La femme de lettres britannique Mary Wollstoncraft publie en 1792 « Défense du droit des femmes », sur la situation des femmes en France. Les femmes sont devenues des individus.
Mais l’immense majorité des Révolutionnaires est prise de vertige devant l’émancipation civile des femmes, peur des régressifs : la Convention ferme les Clubs de Femmes le 30 octobre 1793. Les Françaises sont renvoyées dans les bras des prêtres, leurs directeurs de conscience. Il a fallu un siècle pour que les grands républicains (protestants ou époux de protestantes, le pouvoir occulte des femmes) réalisent l’erreur. Pour Jules Ferry « celui qui tient la femme tient tout, c’est pour cela que l’Eglise veut retenir la femme, et c’est aussi pour cela qu’il faut que la démocratie la lui enlève ».
La création de l’Ecole laïque pour les deux sexes (loi du 2 mars 1882) est une première clé qui va permettre d’ouvrir aux filles l’accès à l’égalité des chances.
Une génération après, le 9 décembre 1905, Loi de séparation des Eglises et de l’Etat. La séparation est indispensable : la religion qui relève de la foi n’a pas à inspirer les lois ni exercer de contrôle sur le politique.
L’être humain, homme ou femme, est un être libre grâce à l’usage de sa raison et de son esprit critique : c’est l’idéal laïque.
La laïcité, séparation et non sécularisme, organise l’espace politique qui repose sur la liberté de conscience, l’égalité en droit des options philosophiques et des croyances religieuses, la fraternité républicaine, envers l’autre. Tenir les trois en même temps n’est ni naturel ni inné, mais construit et acquis. Permettre à des citoyens et des citoyennes - c’est-à-dire des hommes et des femmes émancipés par une éducation à l’autonomie rationnelle de jugement - de vivre ensemble, dans le respect réciproque des convictions et croyances de chacun.
Pour cela la neutralité de l’Etat est indispensable. Ce n’est pas l’indifférence, mais l’impartialité dans la garantie pour toutes les confessions de pouvoir exercer librement leur culte, sous réserve de ne pas attenter aux libertés d’autrui, ni troubler l’ordre public.
L’Etat reconnaît des droits fondamentaux à chaque individu, indépendamment de leur origine, sexe, opinions. Il reconnaît à chacun la même dignité, et la liberté de croire, de ne pas croire, de douter ou de changer de religion. Il n’exige nulle dévotion en contrepartie mais l’adhésion librement consentie à un contrat et à des devoirs de la part de consciences autonomes et libres, c’est-à-dire éclairées, aptes à juger et capables de vouloir.
Partout dans le monde, en suivant des cheminements différents, les femmes vont s’affranchir du poids des religions par les revendications de disposer librement de leur corps, de leur esprit et d’avoir la maîtrise de leur désir d’enfant. Au milieu du xx° siècle, l’avancée des droits des femmes était visible dans tous les pays du monde.
Orientation sociale décisive, l’émancipation féminine a largement infléchi le rapport des femmes à la religion. Son incidence a pris des formes variées, voire opposées, entre progressisme et intégrisme qui troublent profondément l’ordre ancestral, supposé naturel et surnaturel. Toutes les religions voient s’opposer les femmes : les traditionalistes, gardiennes de l’orthodoxie, se considérant comme les seules conformes aux prescriptions de leur Dieu, fidèles et fécondes pour transmettre aux nouvelles générations la foi des anciens jours. Et un courant libéral, pro-choix admettant les mariages interconfessionnels, la maîtrise du désir d’enfant, la prêtrise, les sexualités différentes.
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MessageSujet: Re: Féminisme et religion   Féminisme et religion EmptyMer 13 Juin - 17:29

3. Instrumentalisation des religions par les régressifs

La maîtrise par les femmes de leur désir d’enfants, de leur autonomie financière, de leur corps et de leur esprit a fait paniquer les machocrates qui ont appelé à leur secours les religions.
Les fondamentalismes religieux, ou prétendu tels, considèrent l’émancipation de la femme comme la cause de tous les fléaux de la société, maux qui disparaîtraient si l’on revenait aux conceptions théocratiques patriarcales de domination des hommes et à l’acceptation par les femmes de leur soumission.

Fondamentalisme : concentration homogène doctrinale et disciplinaire entre les mains de chefs religieux qui réclament une obéissance sans limite. Ils considèrent les objections de la raison comme des tentations du démon et veulent convaincre que le monde serait perdu s’il ne rentrait corps et âme dans le cadre serré des traditions autoritaires. Tous les fondamentalismes sont englobants, règlent la vie quotidienne dans les moindres détails afin de toujours penser à Dieu (nourriture, repas et achats, vêtements, loisirs, vie sexuelle). Ils nécessitent claustration intellectuelle et crédulité.
Ils s’opposent à un clergé moderniste dont la pensée alimentée à d’autres sources, en particulier aux découvertes scientifiques, tend à élargir les horizons de la vie religieuse.
Bouddhistes, catholiques intégristes, hindouistes, islamistes, juifs orthodoxes, protestants fondamentalistes, sectes, même objectif, soit maintenir les femmes dans leurs obligations : reproduction de la famille et gratification sexuelle du mari. Les tenants de l’islam politique vont, en plus de la peur de l’autonomie des femmes, utiliser la haine de l’Occident pour obtenir l’asservissement volontaire des femmes.
Deux types de discours, soit un discours hypocrite de protection des femmes, soit un discours d’intimidation - la menace de punition sur terre ou au ciel, c’est-à-dire éternelle si les femmes n’obéissent pas aux traditions -, sont toujours tenus pour convaincre des femmes de revenir aux schémas patriarcaux théocratiques, la soumission à dieu se matérialisant sur terre par la soumission aux hommes.
La mainmise sur la fécondité et la sexualité des femmes a été et reste le moteur de l’oppression. Les votes conjoints du Saint Siège, de la Pologne des fondamentalistes protestants américains et des Etats musulmans dans les conférences internationales contre l’accès des femmes aux droits à disposer de leur corps en sont la preuve. Ils ont été rejoints par la Russie lors du vote de la résolution de l’ONU qui interdit la diffamation de l’islam. L’attaque se porte sur les esprits, avec la confusion volontaire entre la diffamation qui concerne les personnes et la religion qui concerne les idées, ce qui a bien été rappelé par l’intervenante allemande. L’activité de la pensée est exclue du champ de la loi. Aucune conviction ou croyance n’est supérieure à celle des autres.
Les tentatives de régression vont donc cibler prioritairement l’autonomie financière en particulier possible grâce au travail salarié des femmes et à la maîtrise de leur désir d’enfants.

a) Tentatives des catholiques intégristes pour revenir sur le droit à l’IVG, de manière insidieuse et sournoise
Tentatives de régression sur les droits à la contraception, à l’interruption volontaire de grossesse, à la procréation assistée, se multiplient, soit par des lois contraires aux droits des femmes, soit de manière insidieuse et sournoise. Les campagnes de dénonciation des pilules contraceptives, inscrites par le CIRC parmi les substances cancérigènes. Or, les études sont des synthèses d’étude de différents pays, qui ne portent pas sur les mêmes prescriptions, donc n’ont aucune valeur. Bénéfices/risques pour les femmes : entre l’accroissement minime des risques de cancer du sein, le bénéfice du suivi des femmes, il n’y a pas photo. On n’observe pas de décès dus au cancer du sein qui se sont manifestés à la suite de prise de pilules.

b) Le ventre des femmes comme source de supériorité numérique Le prédicateur Tarik Ramadan n’est pas contre la pilule à condition que la femme ait déjà donné à la communauté de croyants, l’Oumma, le nombre d’enfants nécessaires à cette supériorité numérique par rapport aux mécréants.

c) Les attaques des fondamentalistes islamistes
En Europe, les atteintes à l’égalité en droit des femmes et de fillettes de filiation musulmane sous prétexte de traditions religieuses, imposées par leur mari ou père, leur famille, le voisinage se multiplient. L’enfermement des femmes de confession musulmane, l’apartheid sexué, les mariages sous contraintes, forcés, la répudiation, la polygamie, école de la haine pour les enfants des différentes épouses (30 000 familles polygames en France), les violences psychologiques et physiques dues aux traditions religieuses entraînent des troubles de l’ordre public, allant jusqu’au crime d’honneur et font que toutes les femmes en Europe n’ont pas les mêmes droits !
Le voile islamiste n’est pas une tenue folklorique traditionnelle. Il a été inventé dans les pays arabo-musulmans d’abord, puis dans le reste du monde par les tenants de l’islam politique pour montrer leur capacité d’occuper les espaces et les esprits. Ce n’est pas un bout de tissu quelconque. Des femmes qui refusent de le porter sont fouettées, égorgées, lapidées. Dès que les intégristes prennent le pouvoir dans un pays, leur première mesure va être de voiler les femmes de la manière la plus claustrante possible.
En France, les jeunes filles de filiation musulmane réussissaient à l’école, lieu d’émancipation, et devenaient ensuite autonomes, elles risquaient même d’épouser un non-musulman. Cette peur panique a amené les prédicateurs salafistes à voiler leur fillette pour, d’une part, les enfermer dans le rôle traditionnel assigné et, d’autre part, les présenter comme victimes de ces enseignants laïques qui veulent apprendre à leurs élèves à réfléchir, c’est-à-dire selon la définition d’Alain « dire non à ses propres croyances ».
Le conditionnement des enfants par l’éducation familiale se fait dès le plus jeune âge, pour que soit intégrée la subordination des filles et l’obligation de virilité agressive des garçons. Les fillettes sont préparées à une servitude qu’elles penseront volontaire, à être séparées du reste de la société, des hommes, mais aussi des femmes qui n’ont pas la même pratique religieuse.
Cela engendre des représentations des femmes, aussi bien par les filles que par les garçons, totalement contradictoires avec le principe d’égalité en droit entre les hommes et les femmes. De nouvelles frontières sont érigées entre les hommes et les femmes, avec le risque de fragmentation de la société. Comment discerner clairement un « nous » dans l’espace civique qui est un besoin psychique fondamental ? Intégration psychologique préalable à toute intégration.
Aujourd’hui : des jeunes filles assimilent les schémas patriarcaux que nous pensions archaïques, en particulier leur infériorité par rapport aux garçons. La non-intégration psychologique empêche l’intégration sociale.
L’accusation d’ethnocentrisme proférée par ceux qui veulent enfermer les femmes dans les traditions patriarcales exerce une influence sur les benêts compassionnels. Des personnes (hommes ou femmes) considèrent que l’égalité en droit, principe universel, ne concerne que les Occidentaux et acceptent séparation et inégalité hommes/femmes pour celles qu’elles considèrent définitivement comme « non-occidentales », même s’ils et elles vivent en Occident depuis plusieurs générations !
Le relativisme culturel est du racisme puisqu’il interdit à des personnes de jouir des droits fondamentaux universels.
L’argument : C’est ma foi, c’est mon choix donc c’est mon droit n’est pas acceptable. La liberté a des limites. Une liberté sans limites engendre la loi du plus fort, du plus riche, du plus vociférant, du plus manipulateur. Dans la devise républicaine, la liberté est associée à l’égalité et à la fraternité parce que la fraternité républicaine empêche la liberté d’engendrer des privilèges et l’égalité d’engendrer l’oppression.
C’est à chacun et chacune d’entre nous de ne pas abandonner les enfants de filiation musulmane à des traditions religieuses contraires au droit universel, sans crainte d’être accusé de « racisme ».
C’est à chacun et chacune d’entre nous de dénoncer auprès des institutions chaque fois qu’il ou elle les observe des atteintes à la dignité et à l’intégrité des êtres humains et en particulier des mineur-e-s. Toutes les personnes qui vivent sur le territoire ont droit à la protection de l’Etat et doivent obéir aux lois qui permettent de vivre ensemble dans le respect mutuel des différences. C’est la raison pour laquelle l’association que je préside, Regards de femmes, a déposé plainte contre un imam qui justifiait de battre sa femme au nom du coran lors d’une interview dans un magazine. L’imam a été condamné à la prison avec sursis et à une amende. Aucune justification religieuse n’autorise de ne pas obéir à la loi du pays.

Conclusion

Préconisations du Conseil de l’Europe du 4 octobre 2005 : « Garantir la séparation nécessaire entre les Églises et l’Etat pour que les femmes ne soient pas soumises à des politiques et à des lois inspirées de la religion (par exemple dans le domaine de la famille, du divorce et des lois contre l’avortement) » (article 7.3).
Ne pas être dupe ou complice du discours englobant, négation de l’autonomie de l’individu, des fondamentalistes religieux. Pour cela : 1. Affirmer les principes universels d’égale dignité des hommes et des femmes.
2. Toutes les femmes et jeunes filles dans un pays ont les mêmes droits. Refuser toute justification religieuse d’atteinte aux droits des femmes.
3. Ne pas s’enfermer dans des discussions sur les interprétations des textes religieux, dans l’exégèse, mais rester dans le domaine du droit positif.
4. Dénoncer l’argument du relativisme culturel qui permet aux fondamentalistes religieux d’opprimer leurs coreligionnaires, à commencer par les femmes.

TOUTES LES FEMMES DOIVENT AVOIR ACCES AUX DROITS FONDAMENTAUX UNIVERSELS DE LA PERSONNE HUMAINE.
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