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 Abolitionnistes du système prostitueur

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AuteurMessage
Misfit Cat
Déesse parmi les déesses
Misfit Cat


Nombre de messages : 13299
Date d'inscription : 23/05/2005

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MessageSujet: Abolitionnistes du système prostitueur   Abolitionnistes du système prostitueur EmptySam 7 Jan - 12:16

Abolitionnistes du système prostitueur : ce que nous sommes, ce que nous voulons !



Point de vue | LEMONDE.FR | 05.01.12 | 15h29


par Mouvement du nid, Collectif
féministe contre le viol, Fédération nationale solidarité femmes, Centre
national d'information sur les droits des femmes…



A voir
les réactions passionnelles – et souvent outrancières – qui pimentent
le débat sur la prostitution et l'éventuelle pénalisation des clients
prostitueurs (qui après tout sont une minorité), on est en droit de penser
que la question touche un point douloureux du corps social : celui de
la mise à disposition sexuelle des femmes pour le plaisir masculin.
Nous, abolitionnistes, défendons une idée audacieuse et novatrice :
celle d'en finir avec ce symbole de la domination des hommes sur les femmes.



Ce que nous sommes

Nous parlons en qualité de témoins : chaque jour, dans le huis clos
de nos associations de terrain, loin des plateaux de télévision, nous
entendons des personnes prostituées nous dire
la vérité de ce qu'elles vivent : violences, mépris, humiliations,
insultes, qui si elles sont évidemment parfois le fait des policiers ou
des riverains, sont d'abord le fait des "clients". C'est leur parole qui
nous permet d'affirmer que pour la grande majorité de celles et ceux qui en vivent, la prostitution est une violence.

Mais nous parlons aussi en qualité de citoyens. L'axiome "je paye, tu
t'exécutes" n'est pas précisément le projet de rapports hommes/femmes
que nous ambitionnons. Nous ne voulons pas d'une société où certains
hommes continuent de faire
leur marché sexuel parmi des femmes – et des hommes – que la précarité,
les violences ou la traite ont relégués dans la prostitution. Nous ne
voulons pas d'une Europe où certains pays, dits réglementaristes, ont
promu les proxénètes au rang d'hommes d'affaires ; où les "clients"
consommateurs, sûrs de leur bon droit, continuent de faire comme si les femmes, de toute éternité, "étaient là pour ça"… Quel goût peut avoir la liberté dans ces pays où les bordels low cost
proposent désormais des femmes en soldes ? Pour nous, toute
prostitution est une défaite pour les femmes, pour les hommes et le vivre ensemble. Et un triomphe pour la précarité et les violences. Notre souci est un souci de justice, d'égalité et de progrès.

CE QUE NOUS VOULONS

Nos exigences sont simples. La première est l'abrogation du délit de
racolage et de toutes les mesures de répression à l'encontre des
personnes prostituées ; mais aussi des mesures de protection,
d'accompagnement social et d'alternatives, pour toutes, y compris pour
les étrangères.

La seconde vise l'interdiction d'acheter
un acte sexuel et la pénalisation des clients prostitueurs. Cette
interdiction, associée à l'abrogation du délit de racolage constitue ce
que les abolitionnistes appellent, et réclament depuis plusieurs années :
l'inversion de la charge pénale. Elle n'est ni l'effet d'une lubie ni
d'un goût pour la répression mais un choix politique qui fait déjà ses
preuves dans plusieurs pays européens, notamment en Suède. Il est en
effet urgent de contrer
l'explosion de la traite des femmes, une entreprise criminelle dont les
proportions atteignent aujourd'hui des dimensions sans précédent et qui
n'a d'autre fin que servir le "plaisir" des prostitueurs.

Enfin nos associations demandent le renforcement de la lutte contre
le proxénétisme, une politique pénale d'indemnisation effective des
victimes de proxénétisme et la mise en place d'une politique ambitieuse
d'éducation à la sexualité et de prévention de la prostitution.

CE QUE NOUS NE VOULONS PAS… ET QUE BEAUCOUP VOUDRAIENT NOUS ATTRIBUER


  • Définir une bonne et une mauvaise sexualité. Nous menons un combat
    pour la libération sexuelle. Une sexualité libérée de l'ordre moral,
    mais aussi des rapports de domination et de l'emprise du marché. Refuser qu'un rapport sexuel puisse être
    imposé par l'argent n'est pas une entreprise de restriction des
    sexualités. C'est au contraire une exigence d'égalité qui permet
    l'expression d'une sexualité libre.
  • Nier l'existence du consentement de celles et ceux qui choisiraient de se prostituer. L'addition de consentements individuels ne suffit pas à faire un projet de société. Certains "consentent" à travailler pour moins que le smic. Cela n'empêche pas la société de condamner légitimement tout employeur qui paierait un salarié moins que le smic. D'autres "consentent" à se séparer d'un organe et à la vendre pour vivre ou survivre. Cela n'empêche pas la société d'interdire l'achat d'un organe.
  • Porter un projet idéologique et utopiste. Abolir ne signifie pas éradiquer.
    L'abolition de l'esclavage n'a pas conduit à son éradication immédiate.
    Par contre, l'abolition a engagé l'Etat et toute la société aux côtés
    des esclaves et contre le système esclavagiste. L'abolition du système
    prostitueur, c'est un nouveau consensus social, un choix de société, une
    qualification de la violence prostitutionnelle qui permet ensuite et
    enfin d'adopter une série de mesures inscrites dans le cadre d'une politique globale et cohérente.

Pour nous, il est temps d'en finir avec le plus archaïque des "droits de l'homme", celui d'"aller aux putes". Si l'on peut certes disposer de son propre corps, on ne peut pas disposer, sur un claquement de doigts et un froissement de billet, du corps de l'autre. Aucun citoyen responsable ne devrait plus se sentir le droit d'imposer un acte sexuel par l'argent. Notre pays s'honorerait donc de mener cette bataille progressiste pour libérer la sexualité de l'emprise du marché et de la présenter pour ce qu'elle est : une avancée pour les droits humains.



Mouvement du nid, Collectif féministe contre le viol, Fédération
nationale solidarité femmes, Centre national d'information sur les
droits des femmes et des familles (CNIDFF), Osez le féminisme, Coalition Against Trafficking in Women (CATW), Femmes solidaires, Amicale du nid, Clara Magazine,
Association française des femmes de carrières juridiques (AFFCJ),
association Mémoire traumatique et victimologie, Regards de femmes,
Femmes en résistance, Mouvement jeunes femmes, Les Trois Quarts du
Monde, Collectif Alouette, L'égalité c'est pas sorcier, Espace Simone de Beauvoir, Coordination française pour le lobby européen des femmes.

Faut-il interdire ou encadrer la prostitution ?

Point de vue
Pourquoi il faut abolir ce prétendu métier

Point de vue
Une morale sexophobe

Point de vue
Refuser la marchandisation des êtres

Point de vue
Une loi abolitionniste

Point de vue
La majorité des travailleurs du sexe ne sont pas victimes de la traite des êtres humains



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