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 Misogynie des sciences

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Misfit Cat
Déesse parmi les déesses
Misfit Cat


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MessageSujet: Misogynie des sciences   Misogynie des sciences EmptyLun 12 Sep - 23:14

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Misogynie des sciences

Féminisme. Au rythme d’un parcours humoristique, Nicolas Witkowski pointe les méfaits prolongés de la domination masculine dans la culture.


Trop belles pour le Nobel. Les femmes et la science

par Nicolas Witkowski,

Éditions du Seuil, Paris, 2005, 224 pages, 19 euros.

Il est une loi de nature bien connue et plus ou moins imputable à Aristote, selon laquelle sont dévolues aux hommes les fonctions les plus hautes, l’étude par exemple, tandis que l’infériorité naturelle des femmes les voue à l’exercice des fonctions domestiques. Selon la même logique, les médecins du XVIIe siècle professaient que l’humidité du cerveau des femmes leur interdisait l’accès au savoir. Et au XXe siècle, des tests d’intelligence ont prétendu être en mesure d’établir l’existence de différences naturelles d’aptitudes intellectuelles entre les hommes et les femmes.

C’est contre ce préjugé solidement ancré, même si l’on serait tenté d’estimer, peut-être bien légèrement, malgré les luttes, qu’il est en voie de disparition, que Nicolas Witkowski proteste à sa façon dans son dernier ouvrage. Le sous-titre « Les femmes et la science » est trompeur : il laisse attendre un essai là où l’on découvre l’expression d’un fort mouvement d’humeur. Ce qui n’empêche pas l’humour, bien au contraire. Le titre est à cet égard beaucoup plus indicatif de la véritable tonalité d’une entreprise par ailleurs à peu près inclassable, qui raconte l’histoire d’une vingtaine de femmes reléguées, chacune à sa façon, à la marge des sciences et/ou des hommes qui la pratiquent. Mises à part Émilie du Châtelet, connue non seulement comme la maîtresse de Voltaire mais aussi pour avoir été en France la première traductrice des Principia de Newton, ou Marie Curie, célèbre certes mais singulièrement mal traitée par l’opinion publique de son temps puis par l’histoire des sciences, ces femmes - qu’il s’agisse de la soeur de l’astronome danois Tycho Brahé, de Martine Bertereau, prospectrice des mines du Royaume de France au début du XVIIe siècle, ou de la voyageuse autrichienne Ida Pfeiffer, etc. - sont quasiment inconnues. Nicolas Witkowski, lui-même scientifique et physicien, s’emploie donc à les tirer de l’oubli et à exhumer ce faisant tout un pan, demeuré entièrement en friches, de ldes femmes, pour donner naissance à un ouvrage insolite. Cela ressemble à de l’histoire des sciences, et cela pourrait en être, malgré le recours volontairement iconoclaste à l’anachronisme. Ce n’est ni démonstratif ni conclusif, ce n’est surtout pas un exposé systématiquement construit, nous sommes donc bien loin en effet d’un traité en forme, et cela touche parfois d’assez loin à la question des rapports des femmes et de la science. Mais c’est drôle et irrévérencieux, et bourré de connaissances insolites sur l’histoire des sciences depuis le XVIIe siècle jusqu’à nos jours, restituées, une fois n’est pas coutume, sur le mode anecdotique.

On aura compris que l’on ne tirera pas de la lecture de cet ouvrage un argumentaire en règle en faveur de la coexistence possible des femmes et de la science, mais l’on s’amusera beaucoup, et l’on apprendra au total beaucoup de choses, bien que de façon chaotique, sur les marges négligées d’une histoire des sciences encore dominées par les écrasantes figures masculines : autant dire que l’ouvrage nous procure un vrai - dépaysement.

Simone Mazauric, historienne des sciences

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Trop belles pour le Nobel : Les femmes et la science
de Nicolas Witkowski

Éditeur : Seuil (2 septembre 2005)
Collection : Science ouverte
Format : Broché - 259 pages
ISBN : 2020685531

Chroniques et points de vue

Présentation de l'éditeur:


Nul n'ignore que la science a longtemps été le domaine exclusif d'Homo mathematicus, que les femmes savantes sont ridicules et que les ingénieures
ne sont pas légion. Mais si les sciences dures marchent à la testostérone, c'est aussi que leur histoire a été écrite par des hommes, attentifs à prouver par X + Y que les femmes sont génétiquement incapables de rigueur logique et
d'abstraction. Pour en finir avec cette histoire truquée où les femmes sont soit des curiosités de la nature, soit des muses, soit des potiches, l'auteur a préféré le mode de l'anecdote à celui de la grande synthèse théorique. De la femme de Cro-Magnon à Dian Fossey en passant par Émilie du Châtelet et Ada Lovelace, les héroïnes célèbres côtoient des inconnues non moins illustres, toutes témoignant de l'omniprésence des femmes au cœur de la science. Ni pamphlet féministe, ni évaluation paternaliste de l'apport scientifique des femmes, cette galerie de portraits montre que la science a simultanément joué un rôle dans leur émancipation et dans leur marginalisation. Une façon pertinente et drôle de remettre à leur place les mythes sexistes qui voilent durablement, au préjudice de tous, la moitié féminine de la science.
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